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Politique positive dans un monde négatif

12 Août, 2025   |   Auteur: Dave Bylsma   |   Le volume: 32    Le numéro: 32  
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Dave BylsmaNote : Dave Bylsma est le chef adjoint national du Parti de l'Héritage Chrétien du Canada.

De temps à autre, on tombe sur un livre ou un article qui apporte une clarté extraordinaire à des situations qui, à première vue, semblent incompréhensibles. J’ai récemment lu le livre d’Aaron Renn, Life in the Negative World: Confronting Challenges in an Anti-Christian Culture ; sa vaste analyse et sa synthèse de la situation dans le contexte américain peuvent facilement être étendues au Grand Nord. Il expose une réalité actuelle : les chrétiens sont désormais, dans notre culture, des exilés et des étrangers, au sein même de la société qui s’est épanouie et a grandi avec son héritage judéo-chrétien. Ce paradigme devrait être évident pour toute personne impliquée dans les différentes facettes de la société. Il appelle le malaise actuel « le monde négatif, » définissant essentiellement la pensée et l’action chrétiennes comme des handicaps fonctionnels lors des discussions sur la place publique.

La culture de l’annulation dans laquelle nous évoluons a été pleinement mise en évidence par l’opposition hostile et la série d’annulations de salles dont le chanteur chrétien Sean Feucht a fait l’objet lors de sa récente tournée canadienne. Non seulement les autorités civiles ont annulé des salles partout au pays, mais la police canadienne a été utilisée pour intimider et perturber les événements. Son événement à Montréal a été déplacé à l’église Ministerios Restauración et s’est poursuivi malgré les fumigènes et la présence policière. M. Renn, dans son livre, soutient que nous sommes en mode défensif, mais formule plusieurs recommandations aux églises et aux familles, encourageant une stratégie résiliente permettant de maintenir une influence dynamique face à l’opposition.

L’une des stratégies proposées consiste à créer des institutions parallèles comme alternatives aux options traditionnelles existantes. Théoriquement, cela inclurait des alternatives politiques. Bien qu’il n’ait pas abordé l’existence d’une quelconque alternative politique dans le système bipartite américain, on peut raisonnablement déduire de ses écrits un soutien philosophique à la valeur de notre cher PHC dans le contexte canadien. Il affirme que notre objectif, en tant que chrétiens, ne devrait pas être de reculer… mais de nous regrouper. Alors que le PHC approche du 40e anniversaire de son existence, en tant que parti politique fédéral enregistré, nous devons peut-être nous demander si, lors de sa fondation, nous n’étions pas simplement en avance sur notre temps. Bien que nous n’ayons pas encore connu le succès électoral auquel nous aspirons depuis tant d’années, Dieu, dans sa sagesse providentielle, a utilisé le PHC pour offrir à ses enfants un lieu de principe où exercer leur politique, motivée par la Bible et moralement cohérente. Nous avons été portés de l’avant, malgré les déceptions et l’opposition, pour une époque comme celle-ci.

Je ne veux pas faire dire ce que M. Renn n’a pas dit. Cependant, il reconnaît que les institutions mêmes de notre nation (santé, université, finances et gouvernement) ont été fondées sur la pensée chrétienne et souvent par des ecclésiastiques fidèles comme Ryerson. Nombre d’institutions, fondées et influencées par cette vision chrétienne du monde, ont aujourd’hui – malheureusement – complètement abandonné leurs racines. Aujourd’hui, en tant qu’entités de gauche quasiment dépourvues d’influence chrétienne, leur effondrement ne doit pas freiner les fidèles qu’elles rejettent de plus en plus. Ceux qui ont confiance en Dieu peuvent – et doivent – persévérer sans faiblir et sans laisser leur foi être ébranlée par les voix stridentes de l’incroyance.

Bien que de petite taille (et souvent jugé insignifiant par les personnalités politiques dominantes), le Parti de l’Héritage Chrétien entre peut-être dans sa période de plus grande influence. Comme le disait l’ancien chef du PHC, Ron Gray, nous sommes peut-être en train de « gagner la course, malgré les apparences. »

Je recommande le livre d’Aaron Renn, une lecture simple et pertinente, et peut-être une source de réflexion éclairée dans de nombreuses juridictions. Il fait écho à ce que nous, au sein du PHC, disons depuis très longtemps.

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