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Confidentialité : Carney veut en faire une chose du passé

23 Septembre, 2025   |   Auteur: Rod Taylor   |   Le volume: 32    Le numéro: 38  
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Rod TaylorVous êtes-vous demandé récemment si Apple, Google, Telus et le gouvernement canadien se soucient réellement de votre vie privée ? Ils le prétendent. Alors, pourquoi le gouvernement Carney est-il prêt à faciliter le piratage de vos informations personnelles ? Et pourquoi M. Carney est-il prêt à partager vos informations avec nos propres agences d’espionnage et celles de pays étrangers?

Combien d’entre vous se souviennent du projet de loi C-26 ? Ce projet de loi (Loi concernant la cybersécurité, modifiant la Loi sur les télécommunications et d’autres lois en conséquence) est mort au Feuilleton avec la prorogation du Parlement et le déclenchement des élections fédérales. Mais il est de retour!

Le nouveau projet de loi, connu sous le nom de projet de loi C-8, est presque identique à l’ancien C-26, et il semble que ce nouveau Parlement soit prêt à l’accélérer, puisque son prédécesseur avait déjà franchi la troisième lecture, mais avait été bloqué par des déclarations de dernière minute faites par la sénatrice Denise Batters.

Le projet de loi C-26 avait deux objectifs déclarés : le premier, renforcer la cybersécurité et rendre plus difficile le piratage des données sensibles des gouvernements, des entreprises et des particuliers par des acteurs malveillants. Nous saluons cet objectif. Le deuxième élément est beaucoup plus préoccupant et, en réalité, va à l’encontre du premier. À cet égard, le projet de loi C-26 (et maintenant le projet de loi C-8) donnerait au gouvernement, et à ses organismes, des pouvoirs accrus pour contraindre les fournisseurs de télécommunications à violer les données privées et personnelles de leurs clients et à les lui retransmettre. L’un des moyens de rendre ces informations plus accessibles est d’affaiblir les processus de chiffrement. Oui, ces mêmes systèmes de chiffrement sur lesquels nous comptons tous pour nous protéger des pirates informatiques et des intérêts étrangers.

Cela est problématique à première vue, car les clients supposent que leurs données « chiffrées » – dossiers médicaux, dossiers financiers, mots de passe et communications politiques – sont sécurisées. Si les prestataires de services sont régulièrement tenus de transmettre des informations sensibles aux agences gouvernementales, la confiance, toujours fragile dans un environnement numérique, est rompue, et les clients, les citoyens et les patients n’ont plus confiance dans les institutions auxquelles ils font confiance. De plus, l’affaiblissement même des normes de chiffrement expose tous les comptes – y compris le gouvernement lui-même et l’armée – à des technologies en constante évolution utilisées par les pirates informatiques, nationaux et étrangers.

Les Canadiens ont été témoins des dommages causés par l’application des décrets gouvernementaux par les banques, lorsque les comptes bancaires de particuliers ont été bloqués et saisis lors du Convoi de la Liberté. Si l’on pouvait penser que les institutions bancaires établies refuseraient d’être utilisées comme outils punitifs par un gouvernement oppressif, cette illusion a été rapidement balayée.

À quelle plus grande vulnérabilité les Canadiens seront-ils exposés si le même gouvernement oppressif, sous un nouveau mandat, a le pouvoir de forcer un fournisseur de services (éventuellement avec des amendes massives) à remettre des documents privés qui jusqu’à présent étaient considérés comme protégés des regards indiscrets du gouvernement?

L’an dernier, Open Media a produit une analyse complète des dangers inhérents aux « mesures de sécurité » portant atteinte à la vie privée, en lien avec le projet de loi C-26. Les mêmes préoccupations s’appliquent au projet de loi C-8.

De plus, le projet de loi C-8 autoriserait le gouvernement à ordonner à un fournisseur de services de suspendre ou de refuser des services (c.-à-d. l’accès à Internet) à une personne pour des « motifs raisonnables. » Il n’existe pas de définition de « motifs raisonnables; » on peut supposer que ce sera comme la violation des droits garantis par la Charte qui a eu lieu pendant la COVID-19, où le gouvernement a régulièrement émis des ordonnances sans preuve scientifique ni circonstances « raisonnables »… comme le stipule la Charte, « dans une société libre et démocratique. »

Un autre aspect du projet de loi C-8 est l’auto autorisation donnée au gouvernement de mener ses atteintes à la vie privée en secret. Nous associons généralement le secret à des objectifs malveillants. Lorsque notre gouvernement souhaite mettre en œuvre des mesures draconiennes en secret, on peut raisonnablement supposer qu’il cherche à dissimuler quelque chose.

Bien sûr, ce gouvernement a toujours ignoré les préoccupations en matière de vie privée. Il soutient régulièrement des juridictions qui autorisent les hommes biologiques à imposer leur présence nue dans ce qui a toujours été considéré comme des espaces privés et sécurisés pour les femmes et les filles : toilettes, vestiaires et douches réservés aux femmes. Le seul endroit où le Premier Ministre Carney et ses fidèles partisans se soucient réellement de la vie privée, c’est dans les coulisses où ils élaborent leurs sinistres plans.

Le Parti de l’Héritage Chrétien soutient l’utilisation légitime des informations publiques pour traquer et poursuivre les criminels et, occasionnellement, sur mandat fondé sur des preuves irréfutables, la demande d’informations personnelles essentielles à la justice. Nous reconnaissons l’importance d’un équilibre entre la sécurité de la société et le droit à la vie privée des individus. Les gouvernements ne devraient pas pouvoir abuser de leur pouvoir. Nous défendons une protection solide et contraignante des informations privées, ainsi que le développement et l’utilisation d’un chiffrement inviolable.

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