Il est dans la nature humaine de désirer le confort. On est plus à l’aise lorsqu’on peut compter sur le maintien des choses telles qu’elles sont ou telles qu’elles ont toujours été. La blague récurrente concernant la tendance des organisations à résister au changement est : « On n’a jamais fait ça comme ça. » Et c’est souvent la raison pour laquelle les choses ne s’améliorent pas… parce que les gens privilégient des comportements confortables et familiers à une soif de changement risquée et imprévisible. On dit que seul un bébé mouillé apprécie vraiment le changement.

D’un autre côté, certains se lassent du statu quo – qu’il s’agisse d’un mariage, d’un emploi ou d’une voiture – et aspirent au changement simplement pour le plaisir de changer. C’est souvent le cas des politiciens. Lors d’une élection, ils promettent le changement car ils savent que les électeurs sont mécontents de l’effondrement continu de l’économie et de la moralité du pays. Des politiciens ont remporté des élections et sont devenus présidents ou Premiers Ministres simplement en promettant le changement. Le type de changement n’est pas toujours clairement défini.

À quoi ressemblera ce changement ? Quel sera son coût ? Comment sera-t-il mis en œuvre ? Et comment mesurerons-nous les résultats du changement promis ? Ces questions restent souvent sans réponse avant les élections, et les résultats ne sont alors pas toujours aussi réjouissants.

Un autre dicton que j’ai entendu et que j’apprécie est : « Avant d’enlever une clôture, renseignez-vous sur son utilité. » Une clôture peut avoir été installée pour empêcher les enfants de sortir du jardin, pour empêcher un troupeau de moutons de s’égarer ou pour éloigner les prédateurs. Retirer une clôture peut avoir des conséquences imprévues.

Il en va de même pour les comportements et les contraintes morales remis en question dans notre société actuelle. Les barrières sociales, qui ont protégé pendant des siècles les hommes, les femmes et les enfants des comportements autodestructeurs, ont parfois été abolies par les « woke » et les acteurs influents du changement dans les médias, la politique et le divertissement. Les frontières qui définissaient le mariage entre un homme et une femme sont depuis longtemps respectées et approuvées par la grande majorité des cultures occidentales, même si elles ont souvent été transgressées par des comportements pécheurs. Même lorsque les vœux étaient rompus, le consensus au sein de la communauté était que cela constituait un manquement moral, un manque de jugement et un écart par rapport à la norme souhaitée. L’échec n’était pas célébré ; il était déploré.

Aujourd’hui, ceux qui partagent ces points de vue sont considérés comme bornés et démodés. Pourtant, nous constatons les conséquences de vœux rompus et de promesses oubliées. Nous voyons des enfants pour qui la protection de la clôture du jardin, la sécurité de la cellule familiale et la promesse de relations fidèles et durables ont été gâchées, affaiblies et ébranlées.

Une autre frontière sociale qui a protégé la communauté des comportements destructeurs pendant des millénaires était la conviction commune que verser le sang innocent était toujours mal. Là encore, ce consensus moral a souvent été bafoué. Mais le meurtre a toujours été condamné et les coupables ont subi des remords, ainsi que les justes conséquences infligées par leurs concitoyens et leurs juges.

Aujourd’hui, ce commandement – ​​« Tu ne verseras pas le sang innocent » – est lui aussi relégué aux oubliettes d’une époque révolue. Le meurtre d’innocents à naître par avortement prémédité et le raccourcissement délibéré de la vie des personnes âgées sont désormais acceptés et défendus comme la « nouvelle norme ». Ceux d’entre nous qui résistent à cette tendance sont considérés comme rétrogrades, critiques et déconnectés de la réalité.

Nous constatons des bouleversements dans de nombreux domaines de notre vie. Les avancées technologiques ont transformé nos façons de communiquer, de voyager et de travailler. Certains de ces changements sont positifs, d’autres néfastes. La même technologie qui nous permet d’organiser des conférences Zoom à un coût bien moindre que celui d’un déplacement en présentiel permet également aux prédateurs d’enfants de manipuler et de tourmenter garçons et filles. Les mêmes outils de haute technologie qui permettent la chirurgie oculaire peuvent être utilisés pour mutiler des corps et défier les schémas biologiques établis par notre Créateur.

Ce qui est réconfortant, c’est que Dieu lui-même est inébranlable. Ses lois et son ordre sont inébranlables. Les hommes peuvent abandonner la foi, s’égarer, oublier ses bénédictions, ignorer ses commandements, mais Dieu demeure immuable, inébranlable et intact. Ses promesses sont certaines. Rappelons-nous que Dieu a promis d’ébranler « non seulement la terre, mais aussi le ciel ». L’auteur de l’épître aux Hébreux poursuit en disant que cela fait référence à Dieu ébranlant les choses créées… et que seules « ces choses inébranlables subsisteront » (Hébreux 12:26-27).

Si nous voulons survivre à l’ébranlement et vivre éternellement avec Dieu dans son royaume – un royaume « … inébranlable » – nous devons nous accrocher à lui et à ses promesses, et ne pas abandonner ses principes. Le monde qui nous entoure change, et les politiciens, les médias et nombre de nos amis et connaissances ont peut-être abandonné la foi et l’obéissance. Nous ne devons pas suivre la foule. Nous ne devons pas emprunter le chemin de la facilité. Notre foi doit tenir bon même lorsque nous ne pouvons pas voir de nos yeux les résultats que nous désirons. La foi est, après tout, « la démonstration des choses invisibles » (Hébreux 11:1).

Dans les jours à venir, notre foi sera mise à l’épreuve. Nous verrons des choses qui nous troubleront. Notre économie et nos institutions sociales seront profondément ébranlées. Quoi qu’il arrive lors de cette élection, Dieu est toujours sur le trône et ses promesses sont certaines. Que nos candidats et nos équipes de campagne se réjouissent du privilège qu’ils ont de proclamer sa vérité au milieu de la confusion et des bouleversements. Tenez bon. Soyez audacieux. Soyez encouragés. Dieu, qui est en vous, est inébranlable.