Pierre Poilievre est donc de retour à la Chambre des communes. En tant que chef de l’opposition officielle, il est tout à fait normal qu’il soit là pour mener la charge sur tous les dossiers sur lesquels les libéraux et les conservateurs ont des politiques si différentes.

Mais à quel point les deux partis sont-ils différents sur les questions du caractère sacré de la vie, du renforcement du mariage et de la famille et de la protection des enfants face à une société dépravée qui a perdu ses amarres?

Pierre Poilievre soutient le statu quo sur l’avortement. Il soutient le statu quo sur le mariage homosexuel. Il n’a aucune intention de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat.

Si Poilievre n’était qu’un simple député représentant une seule circonscription, on pourrait s’émerveiller devant ces faiblesses. Après tout, de nombreux députés dits « conservateurs » ont voté en faveur de l’avortement et du mariage homosexuel. Mais en tant que chef du parti, il contrôle – ou du moins influence – les votes, les discours et les politiques de son groupe parlementaire.

Avant de devenir chef du PCC, Pierre et tous ses collègues sont restés silencieux lorsque le projet de loi C-4 a été adopté à toute vitesse par le Parlement en une seule journée. Ce projet de loi criminalise les parents qui cherchent à déconseiller à leurs enfants de recourir à des produits chimiques destructeurs de fertilité ou à des opérations de réassignation sexuelle.

Pierre Poilievre a donc remporté son siège lors de l’élection partielle dans Battle River-Crowfoot avec environ 80 % des suffrages exprimés. Qu’est-ce que cela signifie pour le PCC et pour l’avenir du Canada ? Pourquoi, au juste, M. Poilievre a-t-il été choisi pour diriger le parti ? Les réponses à ces questions sont troublantes pour quiconque se soucie sincèrement de la protection de la vie humaine innocente, de la défense des enfants et de la structure et de la force des familles canadiennes.

Revenons à la course à la direction qui a porté M. Poilievre à la tête du PCC. En 2022, près d’un demi-million de membres du Parti conservateur – 437 854 pour être exact – ont choisi Pierre comme chef du parti. Il a recueilli 70 % des voix au premier et unique tour de scrutin. Tous les députés conservateurs qui ont voté savaient – ​​ou auraient dû savoir – que Pierre était pro-avortement et pro-mariage homosexuel. L’ont-ils choisi malgré cela ou à cause de cela ? Peu importe. Cela en dit long sur les membres du Parti Conservateur : les questions d’avortement et de genre ne sont pas importantes et n’influencent pas le vote.

Pierre Poilievre a été choisi, sans aucun doute, en raison de son attitude agressive et de sa capacité à articuler les questions qui le passionnent.

C’est pour cette même raison que M. Poilievre a remporté l’élection partielle. Il a pu briguer ce siège grâce au fait que le député Damien Kurek, réélu en avril dernier avec 83 % des voix, a cédé son siège par déférence au chef du parti. Le drame, c’est que Damien Kurek, considéré comme pro-vie, a cédé son siège à Poilievre, pro-avortement. Apparemment, cet argument n’a pas eu d’impact notable sur les électeurs de Battle River-Crowfoot.

Cela signifie que le caucus conservateur entamera la session d’automne en s’inquiétant des terribles politiques économiques des libéraux de Mark Carney. Sur ces points, nous sommes largement d’accord. Cependant, notre position demeure : tant que les politiciens d’Ottawa et les électeurs qui les ont élus continueront de tolérer le sang innocent versé, nous ne pouvons espérer la bénédiction de Dieu sur notre économie, nos soins de santé, notre logement, nos forêts, notre climat ou notre système judiciaire.

Le PHC continue de défendre la protection de la vie humaine innocente, le mariage traditionnel et la liberté d’expression. Nous souhaitons bonne chance à M. Poilievre, alors qu’il dirige son parti à la Chambre, mais nous prions pour qu’il change d’avis sur ces questions importantes, afin qu’il mérite le soutien dont il bénéficie désormais par défaut en tant que chef de l’opposition. Puissent les citoyens de ce grand pays se réveiller et accorder la juste valeur à la vie et à la famille lorsqu’ils voteront.