Passer par la poste?
May 28, 2024 | Auteure: Rod Taylor | Le volume: 31 Le numéro: 22 | Share: Gab | Facebook | Twitter
La Société canadienne des postes perd de l’argent. Au cours des six dernières années, elle a perdu 3 milliards de dollars. Difficile à croire si vous avez reçu un colis récemment. Envoyer un livre de taille moyenne n’importe où dans le pays vous coûtera environ 20 $. Quelqu’un se souvient de l’époque où il existait un « tarif spécial pour les livres ? » Je suppose qu’au cours des dernières décennies, le Canada a voulu encourager ses citoyens à lire et à réduire les coûts pour faciliter le partage et l’offre de livres. C’est parti maintenant.
En 1970, le tarif des lettres intérieures était de 6 cents ; il est passé à 7 cents en 1971. Bien sûr, tout a augmenté, en partie à cause de l’inflation. Mais la différence entre 6 cents et 1,15 $ (le nouveau prix proposé pour un timbre à une seule lettre) n’est pas à dédaigner. Bien entendu, le volume des lettres a diminué avec l’essor des communications électroniques ; et le nombre d’adresses desservies a augmenté. Mais il en va de même pour les demandes et les attentes des travailleurs et des dirigeants. Il est compréhensible que les facteurs s’attendent à ce que les augmentations de salaire suivent l’augmentation du coût de la vie. Comment déterminer ce qui est juste et équitable ? C’est dans la nature humaine d’en demander plus, et les dirigeants syndicaux d’aujourd’hui, bien payés, encourageront certainement leurs membres cotisants à exiger plus.
Les salaires des dirigeants sont une autre affaire. Je n’ai pas pu trouver le salaire actuel du PDG de Postes Canada, Doug Ettinger, mais les informations glanées en 2016 indiquaient que le salaire le plus élevé à Postes Canada était de 500 000 $ à 700 000 $, le salaire moyen des cadres s’établissant à 129 238 $. Je peux garantir que ces chiffres ont augmenté et non diminué. Bien entendu, la main-d’œuvre reçoit moins et effectue un travail physique plus pénible : elle soulève, transporte et livre des colis et 2,2 milliards de lettres en 2023. Mais cela soulève la question suivante : les prix sont en hausse ; pourquoi Postes Canada ne peut-elle pas payer ses factures?
J’ai remarqué que l’envoi d’un colis de nos jours prend beaucoup plus de temps au comptoir, car les employés (même ceux que je qualifierais personnellement d’efficaces et bons dans leur travail) doivent passer plus de temps à saisir des informations dans l’ordinateur. Il doit y avoir une raison logique à ces changements de procédure, mais je ne peux pas dire que le service soit devenu plus rapide ou plus efficace. Je ne blâme pas les employés ; Je blâme les concepteurs de processus. Quand il faut plus de temps pour faire un travail, cela coûte plus cher en salaires des employés.
Ensuite, il y a le facteur constant de la hausse du coût de tout : les taxes sur le carbone. Postes Canada a pris au sérieux le récit du changement climatique et cela a eu une incidence sur ses résultats financiers. Ils ont acheté quelques véhicules électriques (toujours chers), et leur culture d’entreprise met désormais l’accent sur les objectifs ESG (Environnemental, Social et Gouvernance). Les signes de vertu qui soutiennent les arguments du gouvernement ont également un coût. Pour compenser une partie de leurs coûts, ils facturent désormais un « supplément carburant » pour les livraisons de colis. Pour moi, c’est tout simplement bizarre. Lorsque je paie pour faire livrer un colis, je suppose que l’organisme qui me vend ce service va prendre en compte tous ses coûts lors de la fixation du prix : main d’œuvre, bâtiments, véhicules, internet, carburant, etc. Pourquoi le coût du carburant être ajouté plus tard ? Il semble que ce soit un gadget utilisé pour prétendre que le coût n’est pas aussi élevé qu’il ne l’est réellement.
Ainsi, aux côtés d’autres agences gouvernementales et sociétés d’État, Postes Canada est dans le rouge depuis six ans et ne semble pas avoir l’intention de changer . . . et certainement aucun plan visant à fournir un meilleur service à moindre coût aux personnes et aux familles qui dépendent du système postal.
Quand j’étais enfant, je me souviens avoir entendu ce noble sentiment de la part du service postal américain : « Ni la neige, ni la pluie, ni la chaleur, ni l’obscurité de la nuit n’empêchent ces courriers d’achever rapidement leurs tournées désignées. » J’ai toujours pensé que c’était une bonne attitude et cela m’a donné l’assurance que les prestataires de services postaux travaillaient dur pour livrer, de manière sûre et efficace, ces lettres, cartes et colis que nous aimions tous envoyer et recevoir.
J’aimerais avoir à nouveau cette confiance. Le Canada ne peut pas se permettre de courir dans le rouge. Le Canada ne peut pas se permettre que ses agences et sociétés d’État fonctionnent dans le rouge. Le Parti de l’Héritage Chrétien imposerait des budgets équilibrés et insisterait pour que tous ceux qui travaillent pour le gouvernement ou le représentent fassent de même.
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