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Commentary

La vérité sur la réconciliation

Tue, October 04, 2022   |   Author: Rod Taylor   |   Volume 29    Issue 40 | Share: Gab | Facebook | Twitter   

Deux mots qui - quand nous les entendons - devraient inspirer l’espoir et la bonne volonté sont venus susciter d’autres sentiments dans la société troublée et confuse d’aujourd’hui. Vendredi dernier marquait la deuxième Journée nationale officielle de la vérité et de la réconciliation au Canada; des événements partout au pays ont été organisés pour rappeler aux Canadiens certains des événements les plus sombres du passé de notre pays et pour souligner les efforts visant à renouveler et à rétablir la confiance entre les Canadiens autochtones et ceux d’autres origines ethniques.

La vérité et la réconciliation sont des mots puissants en eux-mêmes et expriment de nobles concepts. La Bible dit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. » Jésus lui-même prétendait être la Vérité. Interrogé par Pilate, Jésus fit cette déclaration : « C’est dans ce but que je suis né, et c’est pour cela que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. » La vérité est importante. Lorsque la vérité est cachée par des mensonges, les gens et les représentants du gouvernement qui les représentent ne sont pas en mesure de prendre de bonnes décisions. Ceux qui ont été violés dans le passé ne peuvent jamais vraiment se sentir compris tant que la vérité de l’injustice qu’ils ont subie n’est pas publiquement reconnue.

La réconciliation est aussi un concept biblique. La mort de Jésus sur la croix, selon la Parole de Dieu, est capable de « nous réconcilier avec Dieu. » La séparation entre l’homme pécheur et le Dieu saint est abolie par le sacrifice du Fils de Dieu. On nous dit aussi dans le même passage que Dieu réconcilie deux groupes de personnes (Juifs et Gentils) entre eux et avec Dieu. Se réconcilier, c’est retrouver une relation amicale, parvenir à la paix. L’apôtre Paul dit que nous avons reçu un « ministère de réconciliation ». Ayant enlevé le mur qui nous séparait de Dieu et le mur qui nous séparait de nos semblables, Dieu nous appelle, nous qui sommes faits à son image, à enlever aussi les murs et les barrières pour les autres.

Malheureusement, la façon dont ces termes ont été appliqués au Canada au cours des dernières années a eu l’effet inverse. En tentant de découvrir la vérité, une atmosphère de honte et de blâme est devenue monnaie courante. À l’instar de la rhétorique entourant d’autres questions de société controversées - telles que l’avortement, le sexe, l’itinérance, la politique environnementale, le changement climatique, etc. les allégations d’abus et de dissimulation l’emportent de loin sur toutes les tentatives réelles de s’attaquer à « toute la vérité » et d’arriver à une réconciliation globale et permanente entre les personnes d’origines différentes.

En tant que Canadiens, chacun d’entre nous devrait souhaiter ardemment et sincèrement apprécier pleinement la valeur de ses concitoyens, indépendamment de leur héritage ethnique et de leurs origines génétiques. Les événements des derniers siècles et décennies ont eu un impact sur chacun de nous de différentes manières. Pourtant, aujourd’hui, nous avons la possibilité et le défi de tendre la main à ceux qui ont été touchés différemment . . . ou à des degrés divers. Beaucoup ont perdu des êtres chers à cause des décisions gouvernementales. Ce n’est pas seulement le résultat des pensionnats des siècles passés; ça se passe encore aujourd’hui. Les politiques adoptées en réponse au COVID - qu’elles soient délibérément trompeuses ou dues à des informations inadéquates et trompeuses - ont causé la perte injuste de vies, de moyens de subsistance, de maisons et de relations. Le meurtre d’innocents dans les cliniques d’avortement, la fin de vies innocentes par le suicide assisté, le piétinement des droits parentaux et l’innocence des enfants dans les écoles publiques d’aujourd’hui. . . tout cela appelle à la vérité, à la justice et, en fin de compte, à la réconciliation.

Lorsqu’il s’agit de perte ou de détérioration de biens, une fois la vérité établie, la justice peut être appliquée sous forme de restitution et la réconciliation peut être réalisée afin que l’auteur et la victime puissent retrouver leur relation. Malheureusement, lorsque la vie humaine est perdue, il n’y a aucun moyen de rendre la personne aimée à sa famille. Dans ces cas, l’acceptation et la reconnaissance du tort fait sont toujours importantes. La vérité sur ce qui s’est passé doit être établie. Des excuses sincères doivent être présentées et le pardon demandé. La réconciliation est le processus de s’accepter à nouveau. La vengeance ne peut pas être un motif. Seul un désir sincère d’établir des relations pacifiques et amicales d’égal à égal.

Dans notre urgence politiquement correcte de remédier aux torts du passé, nous devons veiller à ne pas commettre de nouvelles injustices qui causent de nouveaux torts aux Canadiens d’aujourd’hui. La découverte de sols perturbés à Kamloops et dans d’autres endroits qui seraient les tombes anonymes d’enfants autochtones hébergés dans des pensionnats a été annoncée et claironnée par le gouvernement et les médias de telle sorte que certains ont exprimé leur colère et leur frustration en brûlant ou en vandalisant au moins 68 églises dans diverses communautés. Que les perturbations du sol se révèlent ou non être des tombes (à ce jour, il n’y a pas eu d’exhumations pour confirmer cette affirmation,) une chose est claire : l’incendie des églises ne ramène personne d’entre les morts. Même si les pires accusations sont vraies (les preuves sont loin d’être concluantes), un acte de vengeance contre des personnes vivant aujourd’hui ne rend même pas justice à un coupable d’antan. Il ne fait qu’approfondir le fossé entre les Canadiens en raison de la race et de l’ethnicité.

Ces dernières années, il est devenu courant de discriminer les parents adoptifs non autochtones, dont certains fournissent depuis des années des soins de qualité aux enfants d’origine autochtone. Des enfants, dont certains vivaient dans des foyers familiaux chaleureux et aimants où les parents se trouvaient être non autochtones, ont été retirés pour être placés dans des foyers indigènes, indépendamment de la perturbation de leur jeune vie. Dans une société où nous sommes censés être « daltoniens » et être traités de la même manière que nos concitoyens, cette discrimination fondée sur la race n’est pas la voie de la réconciliation, mais une voie de séparation raciale.

Je ne doute pas que la plupart des Canadiens, autochtones et non autochtones, et les représentants du gouvernement à tous les niveaux aient de bonnes intentions lorsqu’il s’agit de commémorer la Journée de la vérité et de la réconciliation. Nous nous joignons à eux pour demander les deux. Alors que nous réfléchissons au passé, assurons-nous d’embrasser toute la vérité et de rechercher une réconciliation profonde et significative.

Le PHC cherche à établir une société où chaque Canadien peut réaliser son plein potentiel et où justice est rendue et perçue comme telle pour tous. Joignez-vous à nous dans notre quête pour faire du Canada un meilleur endroit.



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